Sorry!

 

This page does not exist in English. Please refer to the French version.

  • Home »
  • Events and news »
  • News »
  • (Only in french) Les points d’échange internet : les hubs du réseau
  • 17/11/2014

     

    [Tribune] Selon une étude du cabinet Telegeography, le trafic IP s’achemine de plus en plus via du Peering au détriment du transit IP. En 2010, il représentait 47­% du trafic total contre 41­ % aujourd’hui. Si ces deux approches sont complémentaires, l’explosion des volumes et la diversité des flux (4G, vidéos…) modifient la physionomie de l’internet et son infrastructure. Dans ce contexte, les points d’échange internet ou IXP (Internet Exchange Point) jouent un rôle prépondérant.

     

    Optimiser les flux

     

    Comment cela fonctionne ? Un client qui souscrit à un service de transit IP reçoit de son opérateur toutes les routes de l’internet, ce qui lui permet de joindre l’ensemble des destinations ; en parallèle, le client n’annonce à son opérateur que les routes (blocs d’adresses IP) de ses clients directs.

    Un acteur/réseau de l’internet qui établit un peering avec un partenaire annonce uniquement ses propres routes à ce partenaire (et vice-versa). En se connectant à un IXP, il peut établir autant de sessions de peering qu’il le souhaite pour joindre les autres réseaux connectés ; il peut aussi utiliser le service de serveurs de routes de l’IXP, lui permettant de joindre, via une seule session, l’ensemble des autres partenaires qui auront adhéré à ce service. L’IXP se présente comme un hub, raccordant et connectant chacun de ses membres entre eux. Les membres de l’IXP peuvent ainsi améliorer la qualité de leur connectivité internet (faible latence pour joindre les destinations accessibles via l’IXP), et faire baisser leurs coûts de bande passante.

     

    Explosion du trafic IP

     

    Le volume de trafic IP au début des années 2000 était encore faible. Désormais, la vidéo prend une place grandissante sur la toile. L’avènement des réseaux sociaux et du cloud, où chaque jour les entreprises stockent leurs données, leurs applications critiques ou bureautiques, contribue à l’explosion de la volumétrie de trafic.
    La nature des acteurs a également évolué désormais, non seulement des opérateurs et des FAI se raccordent à des IXP, mais aussi des sites de jeux, des réseaux de grandes entreprises et de gestionnaires de contenus. Ces derniers génèrent une part significative du volume de trafic échangé sur les IXP, lesquels sont devenus stratégiques pour eux.

     

     

    capture vidéo - les dessous de l'internet

     

    Une future place de marché

     

    Les IXP modernes sont désormais multi-sites (hébergés dans des datacenters) et doivent suivre l’évolution du trafic avec une cadence soutenue. Les gros IXP doivent désormais pouvoir proposer des ports 100 Gbit/s (et non plus seulement des ports 10 Gbit/s). Les membres veulent aussi accéder à des solutions de peering privés, « remote peering », achat/vente de transit IP, peering SIP… faisant ainsi évoluer l’IXP vers une place de marché. En outre, les membres des IXP sont de plus en plus demandeurs de garanties en termes de disponibilité et de qualité de service. Le métier de l’IXP consiste donc, en 2014, à offrir de nombreux services via une infrastructure sécurisée, redondante et évolutive. La technologie DWDM, qui permet d’activer de la capacité au fur et à mesure qu’augmente le trafic, et la technologie MPLS/VPLS, qui permet une convergence rapide des flux en cas de problème, font désormais partie des infrastructures de base des IXP.

     

    Toujours plus de trafic


    Le trafic des grands IXP ne cessent de croitre : en moyenne, il double tous les neuf à dix mois, contre 12 à 18 mois auparavant. Pour éviter toute congestion, les liens optiques inter-sites sont très largement provisionnés.
    Les IXP jouent un rôle de plus en plus stratégique pour le transport des flux internet. Au final, c’est l’usage qui gagne en qualité de service.

     


    Par: Franck SIMON,
    Source: Tribune publiée dans LES CAHIERS DE L’ARCEP